La FFMC appelle au boycott du contrôle technique des deux-roues motorisés (CT2RM), malgré l’entrée en vigueur de cette mesure. Bien que cette bataille soit longue, le combat n’est pas terminé.
Un boycott qui porte ses fruits : les chiffres parlent
Contrairement à ce que prétendent certains détracteurs du mouvement, le boycott fonctionne. Moins de 500 000 motos se sont présentées au contrôle technique jusqu’ici, alors que le parc de deux-roues motorisés aurait dû inclure près de 2,3 millions de véhicules, selon la réglementation. C’est donc près de 80 % de motards qui ne sont pas passés par la case CT2RM. Bien que le contrôle technique soit désormais obligatoire, une majorité de motards refuse de se soumettre à cette obligation.
Cette résistance montre que l’opposition à cette mesure est bien plus large qu’on ne le croit. Ces chiffres témoignent d’un désintérêt massif et d’un refus de cette réglementation.
Pourquoi maintenir le boycott ?
Le principal objectif du boycott est d’affecter la rentabilité des centres de contrôle technique. Ces derniers ont déjà (un peu) investi -une béquille d’atelier- et surtout en aménageant des espaces et en « formant » leur personnel.
Toutefois, ils fonctionnent sur un agrément provisoire qui expire l’année prochaine. Et les contraintes doivent encore se sévériser l’année prochaine.
Si la majorité des motards continue de ne pas se soumettre à cette obligation, la rentabilité des centres qui font le CT2RM sera grandement diminuée. Ces centres auront du mal à rentabiliser leurs investissements si les véhicules concernés ne passent pas le contrôle.
En continuant le boycott, nous envoyons un message clair : si les centres de contrôle ne veulent pas voir leur investissement devenir obsolète, il faudra remettre en cause les exigences excessives du contrôle technique et opter pour des mesures plus proportionnées aux besoins réels de sécurité des conducteurs.
Le durcissement du contrôle technique : un nouvel investissement nécessaire
Avec les nouvelles règles qui entreront en vigueur dès 2025, les contrôles seront encore plus stricts. Cela signifie que les centres de contrôle technique devront réinvestir pour se doter de nouveaux équipements, tels que des sonomètres ou des dispositifs pour mesurer la vitesse maximale des cyclomoteurs. Ces nouveaux équipements nécessiteront une formation supplémentaire pour les contrôleurs.
Chaque durcissement des normes impose aux centres de repenser leur stratégie et leur modèle économique. Il est d’autant plus important de maintenir la pression sur eux : plus nous continuons à boycotter, plus ils seront confrontés à des coûts supplémentaires et à une rentabilité incertaine.
Ne passe pas le CT, passe le message !